- Exercices sur la construction du questionnaire (chapitre 8)

Exercice 1

- La question 5 concerne l’engagement associatif. Il s’agit d’une question relativement détaillée, qui inclut une liste précise de mouvements associatifs. Une formulation plus simple peut être envisagée, par exemple : appartenez-vous à une ou plusieurs associations ? Cette version courte est plus facile à administrer. Cependant, la version longue de l’enquête Valeurs présente plusieurs avantages. Elle permet d’abord d’éviter que les répondants oublient certains de leurs engagements ou ne pensent pas à inclure des engagements spécifiques (un syndicat ou un parti politique ne sont pas toujours perçus comme des associations) ; elle permet ensuite de distinguer l’intensité de l’engagement en tenant compte du travail bénévole (beaucoup de gens adhérent à une association sans vraiment s’engager).

- Les questions 44 à 47 concernent les relations entre hommes et femmes et, plus généralement, les conceptions de la famille et du couple. Ces questions peuvent paraître redondantes. Mais l’idée est que, pour mieux cerner les perceptions des enquêtés, il est préférable d’avoir plusieurs indicateurs. Le recoupement de ces indicateurs permettra ensuite d’élaborer un indice plus fiable.

Exercice 2

L’analyse sociologique cherche à mieux savoir ce que les individus mettent derrière cette notion complexe qu’est la citoyenneté. Ilfaut donc éviter de partir d’une conception a priori. La question de l’ISSP présente deux grands avantages : elle permet d’une part d’envisager la citoyenneté sous différents angles (le vote, le respect des lois, l’environnement, etc.) et d’autre part de laisser la possibilité de moduler ses réponses à l’aide d’une échelle de 1 à 7. A partir de cette question, diverses investigations peuvent être envisagées. Il serait notamment intéressant d’étudier les variations de la citoyenneté en fonction des différents groupes sociaux ou entre les différents pays. A ce titre, on pourrait se demander s’il n’existe pas des cultures nationales dans la manière de définir un « bon citoyen ».

Stéphanie Abrial et Vincent Tournier