Rédiger un questionnaire est une étape moins évidente qu’il n’y paraît. Les difficultés portent à la fois sur la rédaction des questions proprement dites, la liste des réponses proposées et l’organisation globale du questionnaire.
Les questions sont généralement « fermées », mais l’enquêteur peut aussi utiliser des questions « ouvertes », les deux formes ayant leurs avantages et leurs inconvénients. Pour la rédaction des questions, les contraintes vont varier selon le type d’informations qui est recherchée (caractéristiques des personnes, opinions, connaissances, etc.).
Un enjeu important est de savoir comment garantir la sincérité des réponses, ce qui nécessite de maîtriser les principes sources de biais : les ambiguïtés du vocabulaire, les défaillances de la mémoire, la désirabilité sociale. Dans l’idéal, les questions doivent être neutres, courtes, faire appel à un vocabulaire simple et ne pas utiliser de double négation.
Les réponses proposées peuvent aller de deux à plusieurs et se présenter sous forme d’échelle ou de liste, incluant ou pas une réponse médiane (ou intermédiaire). L’ordre des questions et leur agencement global méritent également réflexion afin d’éviter d’éventuels effets d’entraînement. Le chapitre se termine par des indications sur la prise de contact et l’administration des questionnaires.
Stéphanie Abrial et Vincent Tournier